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Libération

Afrique du Sud: la fin d'un procès symbole

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Perpétuité pour le meurtrier de l'ex-femme de Frederik de Klerk, dernier président blanc du pays.
publié le 17 mai 2003 à 23h02

Johannesbourg

de notre correspondante

Luyanda Mboniswa, un Sud-Africain noir de 22 ans, a été condamné, jeudi, à la réclusion criminelle à perpétuité par la Haute Cour du Cap pour le meurtre de Marike de Klerk. Ce verdict marque l'épilogue d'un procès symbolique qui a connu de multiples rebondissements.

Cible facile. Le 4 décembre 2001, l'ex-femme du dernier président blanc du pays, Frederik de Klerk, avait été étranglée, poignardée et détroussée dans son appartement du Cap. Deux jours après le meurtre, la police arrête Luyanda Mboniswa, chargé d'assurer la sécurité de l'ancienne première dame sud-africaine. Elle penche pour la thèse du cambriolage qui a mal tourné. Mais l'avocat du jeune suspect, qui estime que son client est une cible un peu trop facile, remet systématiquement en cause les méthodes du commissaire chargé de l'enquête. La tactique de Pat Gamble, qui évoque une erreur judiciaire digne des pires heures de l'apartheid, consiste à semer le doute sur la fiabilité de la police, une institution peu respectée en Afrique du Sud en raison de ses méthodes du temps de l'apartheid.

Un véritable procès dans le procès s'est ainsi déroulé autour des irrégularités qui ont entaché l'enquête ­ identification sans mandat de numéros de téléphone composés par le suspect, légalité ou non des expertises sur le viol éventuel de la victime, un chef d'inculpation finalement abandonné.

Appelé à témoigner, le commissaire Mike Barthuizen a expliqué, sans se démonter, ces défaillances une par