Jérusalem
de notre correspondant
Le pire est toujours sûr. Dès l'annonce d'une possibilité de progrès dans les relations entre Israéliens et Palestiniens, les partisans de la paix tremblent : il y aura toujours quelqu'un pour mettre à bas le moindre effort. Cette fois encore, cela n'a pas manqué.
Samedi soir, la rencontre entre le Premier ministre israélien et son homologue palestinien s'annonçait sous les pires auspices : méfiance et accusations réciproques et, surtout, le fossé de sang creusé par les derniers mois d'Intifada. Au point que l'éditorialiste de Maariv qui s'obstinait, hier, à la qualifier tout de même d'«historique» peut paraître bien seul de son espèce, et bien optimiste.
Manifestations. Cependant, cette réunion a bien eu lieu, alors même qu'un attentat-suicide venait d'avoir lieu à Hébron (lire ci-contre). Avant de se rencontrer, les deux parties s'étaient préparées à cette éventualité, en comptant passer outre. Le Premier ministre palestinien, Muhammad Abbas (alias Abou Mazen), était accompagné d'Ahmed Qoreï (alias Abou Ala'a), président du Conseil législatif palestinien, et de Mohamed Dahlan, ministre chargé de la Sécurité intérieure. Auparavant, il avait accepté la démission de Saëb Erakat, ministre chargé des Négociations, qui n'avait pas été convié à cette rencontre. La réunion, qui devait se tenir à la résidence d'Ariel Sharon, a été transportée à son bureau de Premier ministre au dernier moment : deux manifestations concurrentes, celle de La Paix maintena