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Libération

Attentat-suicide au nord d'Israël

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Quatre morts dont la jeune kamikaze dans l'attaque perpétrée à Afoula, et revendiquée par le Jihad islamique.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

Jérusalem

de notre correspondant

Afoula, ville du nord d'Israël, a déjà connu trois attentats-suicides. Hier, à 17 h 15, une kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs à l'entrée du centre commercial Haamakim de cette ville, après s'être battue avec un vigile qui s'était opposé à son entrée. Trois vigiles, en plus de la kamikaze, sont morts, et une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont certaines sont dans un état grave. L'attentat a été revendiqué, depuis Jénine, à une dizaine de kilomètres à l'est d'Afoula, par le Jihad islamique, qui a indiqué l'identité de la jeune kamikaze de 19 ans, étudiante en anglais dans l'antenne de l'université Al-Qods à Toubas.

«Vague de terrorisme», titrait, hier matin, la presse israélienne : en quarante-huit heures, outre Afoula, quatre autres attentats-suicides ont eu lieu à Hébron, Jérusalem et Kfar Darom, une colonie dans le sud de Gaza. Dans la soirée, les organes de sécurité redoutaient d'autres attentats.

«Feuille mort-née». Rien n'y a fait : ni le bouclage des Territoires palestiniens décidé dimanche soir, ni la forte présence policière à tous les barrages, en particulier dans cette région proche de la «ligne verte» et théâtre d'attentats fréquents, ont commenté aussitôt la plupart des analystes. Abdelaziz Rentissi, l'un des principaux responsables du Hamas, a justifié cet attentat, et son mouvement vient de rejeter une proposition de réunion au Caire lancée hier par Nabil Chaath, le ministre palestinien des Affaires étrangères,