Menu
Libération

Londres suspend ses vols vers le Kenya

Article réservé aux abonnés
La Grande-Bretagne craint des attaques d'Al-Qaeda en Afrique de l'Est.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

Nairobi de notre correspondant

Le gouvernement kenyan est vexé. Il ne décolère plus depuis la décision de Londres de suspendre toutes les liaisons des compagnies aériennes britanniques vers le pays, en raison d'attaques terroristes jugées «imminentes» en Afrique de l'Est. Cette alerte rouge a été déclenchée avant les attentats de ce week-end à Casablanca (Maroc).

Depuis jeudi minuit, pas un seul avion de British Airways, ou de sociétés charters desservant les hôtels de la côte de l'océan Indien, n'a atterri au Kenya. «Nous sommes vraiment très surpris, d'autant que le gouvernement britannique a pris sa décision sans nous consulter», déplore un diplomate kenyan. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Kalonzo Musyoka, juge que «ces réactions disproportionnées risquent de nuire gravement aux relations commerciales de (nos) entrepreneurs avec la Grande-Bretagne». Même si British Airways et les autres compagnies aériennes reprenaient rapidement leurs liaisons avec le Kenya, les conséquences à long terme risquent d'être dramatiques : des milliers d'emplois dans l'industrie du tourisme sont en jeu. Quelques 100 000 touristes britanniques viennent chaque année visiter le pays. «Nous ne savons pas combien de temps les vols resteront suspendus, répondait-on, hier, à l'agence de British Ariways à l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi. Pour l'instant, nous offrons à nos clients une connexion vers l'aéroport d'Entebbe, en Ouganda, d'où ils peuvent prendre le vol Bri