Ottawa envoyée spéciale
France-Canada, même combat. C'est en tout cas ce qu'aimerait croire Jean-Pierre Raffarin en visite pour quatre jours à Ottawa, Québec et Montréal. Le hic, c'est que son périple se déroule dans l'indifférence quasi totale des Canadiens, obnubilés par le premier cas de vache folle survenu dans leur pays. Les journaux anglophones ont à peine évoqué la venue du Premier ministre français. Et la cérémonie au monument aux morts, organisée mercredi par les autorités canadiennes en plein centre-ville, n'a attiré que quelques dizaines de badauds.
Après avoir visité l'Inde et la Chine, Raffarin s'est néanmoins réjoui de ne choisir comme destination que des Etats «qui étaient sur nos positions pendant la guerre en Irak». «Nous sommes d'une grande proximité de vues sur la situation internationale, sur la lutte contre le terrorisme par exemple, s'est-il félicité, hier, lors d'une conférence de presse avec son homologue Jean Chrétien, nous sommes tous les deux d'accord pour remettre l'ONU au centre même du droit international.»
Même éthique. Le Premier ministre a également saisi l'occasion pour faire passer quelques messages avant la réunion du G8 à Evian dans dix jours. «Les principes tels que la diversité culturelle, le développement durable, la protection de l'environnement, l'impératif du multilatéralisme, la francophonie, participent d'une certaine vision du monde, d'une même éthique», a-t-il expliqué mercredi lors d'un dîner de gala avec le chef de gouvernement c