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Libération

Une résolution de compromis

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Les sanctions contre Bagdad vont être levées.
publié le 23 mai 2003 à 23h06

New York de notre correspondant

Comme l'a dit l'ambassadeur espagnol, l'heure était au réalisme. Peu après 10 heures, hier à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU, par quatorze voix sur quinze, a adopté la résolution américaine sur la reconstruction de l'Irak. Seule note discordante : la Syrie avait choisi de ne pas se déplacer, en signe de protestation.Ê

Large contrôle. C'est donc un texte de «compromis» que l'ONU a voté hier. Durant deux semaines, tous ceux qui s'étaient opposés à l'offensive américano-britannique, la France notamment, se sont battus pour que les Nations unies soient au centre de l'après-guerre. Au final, la résolution 1483, qui permet la levée immédiate des sanctions qui pèsent sur Bagdad depuis treize ans, accorde surtout aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, «les puissances occupantes», un large contrôle sur l'Irak. Les deux pays ont notamment la direction du Fonds de développement qui gérera les revenus économiques et pétroliers irakiens.

Au fil des négociations, Washington a néanmoins été contraint de faire quelques concessions. Le nouveau texte prévoit que le mandat de l'Autorité américaine et britannique dure douze mois, avant d'être révisé par le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont aussi accepté de prolonger le programme «pétrole contre nourriture» pour six mois, sous l'autorité du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Enfin, la résolution indique que le représentant spécial des Nations unies en Irak pourra participer «activement» à l'éta