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Libération

Berlusconi affronte les urnes en position délicate

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Elections partielles à risque pour la droite italienne.
publié le 24 mai 2003 à 23h07

Rome de notre correspondant

Empêtré dans ses ennuis judiciaires, critiqué pour ses positions proaméricaines durant le conflit irakien, affaibli par la mauvaise santé de l'économie, Silvio Berlusconi aborde en position délicate le premier tour des élections administratives partielles qui se tiennent dimanche et lundi. «Ce n'est qu'un test local sans valeur politique», minimise sa majorité depuis plusieurs jours. Deux ans après le retour au pouvoir du Cavaliere, la consultation n'est pourtant pas insignifiante : plus de 11,4 millions d'Italiens (le quart de l'électorat) doivent élire le conseil régional du Frioul, presque 500 mairies ainsi que 12 assemblées provinciales. A commencer par celle de Rome et huit des neuf provinces siciliennes.

Divisions. Il y a deux ans, la droite avait fait le grand chelem dans l'île : 61 parlementaires élus contre zéro pour la coalition de l'Olivier. La gauche mise aujourd'hui sur les divisions de la droite sicilienne pour sortir de l'abîme. Dans la capitale, l'enjeu est également de taille. La présidence du conseil provincial est aux mains d'Alliance nationale (AN, postfasciste). En 1998, la victoire de son candidat, Silvano Moffa, avait été interprétée comme la première étape d'une reconquête de la droite, consacrée trois ans plus tard par le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi. Après une campagne terne, la bataille s'est durcie ces derniers jours : au grand dam de la gauche, le gouvernement a donné un coup de pouce à Moffa, en annonçant la g