Pékin de notre correspondant
Les Hongkongais et les Cantonais n'attendaient pas si vite leur «délivrance» : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a levé, vendredi, la mise en garde sur les voyages vers ces deux destinations parmi les plus touchées par l'épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras). L'OMS a estimé que dans l'ex-colonie britannique et dans la province du sud de la Chine, où l'épidémie a vu le jour il y a six mois, celle-ci est désormais «sous contrôle». La veille, l'OMS avait étendu sa mise en garde à l'ensemble de Taiwan, où l'épidémie est encore en phase ascendante (538 cas et 60 morts). L'incapacité des autorités à contrôler le virus dans les hôpitaux explique la progression rapide de l'épidémie, entraînant la démission du ministre de la Santé et le limogeage de plusieurs responsables.
Réclusion. Pékin et plusieurs provinces chinoises (Shanxi, Mongolie intérieure, Hebei et la ville de Tianjin) restent aussi sur cette liste. A Pékin, le nombre de nouveaux cas a sensiblement baissé (12, vendredi), et, même si l'OMS exprime des doutes, la vie quotidienne reprend ses droits, après un mois réclusion volontaire ou forcée de la population.
La décision de l'OMS s'explique par le fait que, à Honkong, le nombre moyen de nouveaux cas n'a pas dépassé cinq sur les six derniers jours et que l'épidémie est «en diminution continue» depuis fin mars. Vendredi, il n'y avait que deux cas supplémentaires dans le territoire, qui a enregistré, en trois mois, 1 724 contam