Menu
Libération
Interview

«Villepin sera reçu en ami»

Article réservé aux abonnés
publié le 24 mai 2003 à 23h07

Tel-Aviv envoyé spécial

Silvan Shalom, ministre des Affaires étrangères, 45 ans, est né en Tunisie, et est arrivé en Israël à l'âge d'un an. Membre important du Likoud (droite), il a été ministre des Finances lors de la précédente législature. Il s'apprête à recevoir, dimanche, son homologue français, Dominique de Villepin.

Comment accueillerez-vous votre homologue français malgré des relations refroidies avec la France ?

Dès mon entrée en fonction, j'ai insisté sur l'importance de nos rapports avec l'Europe. Je refuse la formule «l'Europe peut se passer d'Israël, et Israël de l'Europe». L'Europe est importante, non seulement parce qu'elle fait partie du Quartet, mais aussi parce que nous en sommes proches, ne serait-ce que par la géographie, sans parler de nos liens commerciaux. Après tout, la moitié des Israéliens sont originaires d'Europe...

La position de la France, pendant des années, nous est apparue moins équilibrée, mais je crois qu'il existe une large base pour une amélioration des relations. Dominique de Villepin sera reçu en ami : nous ferons tout pour parvenir à une amélioration des rapports avec la France, l'Europe.

Pourquoi Israël boycotte-il dorénavant des responsables étrangers (1) qui rencontreraient le président de l'Autorité palestinienne ?

Nous n'interdisons à personne de le voir, mais, à nos yeux, Arafat est un terroriste : il fera tout pour qu'Abou Mazen (nom de guerre de Mahmoud Abbas, Premier ministre palestinien, ndlr) échoue. D'abord, il ne veut pas qu'il