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Libération

Espagne: Aznar sanctionné par les urnes

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Le Parti populaire serait en recul dans de nombreuses régions et villes.
publié le 26 mai 2003 à 23h08

Madrid de notre correspondant

Pour la première fois depuis 1996, le Parti populaire (PP, droite) de José Maria Aznar subit un coup de frein, bien qu'il conserve la mairie de Madrid, où se présentait son épouse. Si l'on en croit les estimations obtenues vers 22 heures, avant la proclamation des résultats définitifs des municipales et des régionales, la formation au pouvoir a quelque peu payé les pots cassés de sa mauvaise gestion de la marée noire en Galice et, surtout, de son engagement en faveur de George W. Bush dans le conflit irakien.

«Meilleur score». A la faveur d'une forte participation (un taux de 54,30 %, supérieur de 5 % à celui des municipales de 1999), le PP d'Aznar semblerait en recul un peu partout, au profit du Parti socialiste (PSOE), la principale force d'opposition. Selon le secrétaire chargé de l'organisation au PSOE, José Blanco, «le parti réalise son meilleur score depuis dix ans, et aurait davantage de voix au niveau national». Même si, hier soir, les dirigeants du PP affirmaient, eux aussi, que leur parti demeurait celui qui, globalement, a obtenu le plus de suffrages, ils pouvaient difficilement nier une relative sanction. Les premières estimations indiquaient en effet que le parti au pouvoir aurait perdu des voix, tant au niveau municipal que régional. Certes, le PP d'Aznar devrait garder le contrôle de ses bastions, les régions de Navarre ou de Murcie, ainsi que les municipalités de Madrid, de Valence ou de Malaga. En revanche, outre dans les mairies