Jérusalem
de notre correspondant
Israël a accepté, dimanche, la «feuille de route» du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) pour l'instauration d'un Etat palestinien, à côté d'Israël, à l'horizon de 2005, avec «14 réserves». Les Palestiniens l'avaient, eux, adoptée «sans réserves». Les soupçons et les polémiques peuvent, dès lors, commencer : surtout, qui fera le premier «geste» ?
Les Palestiniens, en combattant le terrorisme, en prenant le contrôle de zones évacuées par Israël ? Les Israéliens, en levant les restrictions quotidiennes sur la vie des Palestiniens, en arrêtant les opérations militaires, en gelant les colonies et en démantelant les implantations (lire page 11) ?
Sommet. Néanmoins, l'hypothèque de l'acceptation de la «feuille de route» levée, les annonces de rencontres entre responsables politiques s'accélèrent. La première, dans un jour ou deux, entre le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, et son homologue palestinien Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen). Et, surtout, un sommet, dans quelques jours, avec la présence de George Bush, entre dirigeants israéliens et palestiniens, avec la participation de pays arabes : Charm El-Cheikh, en Egypte, Aqaba, en Jordanie, et même la Turquie sont évoqués.
Les «réserves» d'Israël ont aussitôt suscité la méfiance de l'Autorité palestinienne, même si, hier, Nabil Chaath, ministre des Affaires étrangères, se disait d'un «optimisme prudent». Parmi leurs 14 «réserves», les Israéliens souhaitent que la lutte des Palest