Menu
Libération

J - 5 Chirac en grand rafistolage

Article réservé aux abonnés
publié le 27 mai 2003 à 23h09

Jolie danse du ventre. Hier, dans le «Financial Times», le «pragmatist» Jacques Chirac s'est essayé à quelques mouvements de bassin ondulatoires devant George W. Bush. Manière de faciliter la grande réconciliation post-irakienne, programmée pour Evian. Certes, le président de la République maintient que les opérations militaires américaines étaient «illégitimes» et que la victoire n'a pas rendu la guerre légitime. Mais, à l'horizon 2050, il considère «le lien transatlantique comme étant essentiel». «Attristé» par les attaques antifrançaises aux Etats-Unis, il les relativise : elles n'émanent que d'une poignée de gens à Washington (des conseillers de la Maison Blanche ? Le Bureau ovale ?). Cela ne «l'empêche pas de dormir», assure-t-il. Et d'ajouter : «Il faut que le monde comprenne bien que nous (la France et les Etats-Unis, ndlr) sommes déterminés à user de toute notre énergie pour travailler ensemble.» Dépasser Bagdad, donc. Pour mieux relancer la croissance. Car, précise Jacques Chirac, «en dépit de nos divergences, nous partageons tous au G8 les mêmes valeurs économiques». Le capitalisme va donc raccommoder le monde ! «Je suis convaincu qu'Evian peut adresser un message de confiance dans la croissance économique mondiale», affirme Chirac. Qui, signe de sa volonté d'apaisement, refuse même de voir dans le mano a mano dollar-euro un nouveau contentieux euro-américain. La guerre économique n'aura pas lieu. Les confrères du FT, eux, rappellent que «the French president», com