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Libération

La gauche italienne prend Rome

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L'opposition sort renforcée des élections locales.
publié le 27 mai 2003 à 23h09

Rome de notre correspondant

Deux ans après avoir perdu le pouvoir au niveau national, la gauche italienne crie victoire. La majorité de Silvio Berlusconi tire, elle, un soupir de soulagement. Au terme du premier tour des élections locales partielles qui concernaient près de 11,5 millions d'électeurs, l'opposition sort renforcée sans toutefois enregistrer un raz de marée. Selon les premières projections, les candidats de la coalition de l'Olivier seraient en progression. La gauche, qui détenait six des douze conseils provinciaux en jeu, serait assurée d'en conserver quatre dès le premier tour et, surtout, s'adjuge celle de Rome. «Rome n'a pas un poids supérieur à celle des autres provinces», a fait remarquer le porte-parole de Forza Italia, Sandro Bondi. Il n'empêche, depuis cinq ans la présidence du conseil provincial était détenue par le dirigeant d'Alliance nationale (AN) Silvano Moffa, et sa conquête, en 1998, avait été considérée par la droite de Berlusconi comme le premier pas vers le Palais Chigi, le siège de la présidence du Conseil. «Les résultats de Rome ne sont pas rassurants», a reconnu le ministre (AN) de l'Agriculture, Gianni Alemanno. A droite, on se réjouit toutefois des résultats en Sicile. Certes, la «Maison des Libertés» n'a pas répété son triomphe des législatives de 2001 lorsque la coalition de Berlusconi avait raflé les 61 sièges de parlementaires, mais elle continue de tenir à bonne distance la gauche. A Palerme, Francesco Musotto (Forza Italia) l'emport