Saddam Hussein a été trahi par trois de ses cousins, affirment d'anciens responsables du régime en exil. Deux militaires de haut rang et un ministre ont facilité la chute de Bagdad en ordonnant aux troupes de ne pas combattre. «Le chef de la Garde républicaine Maher Soufiane al-Takriti, considéré comme l'ombre de Saddam Hussein, a donné l'ordre aux troupes de ne pas se battre lors de l'entrée des forces américaines à Bagdad, le 8 avril», a précisé l'un de ces anciens responsables à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Evacués. «Cet ordre verbal a été confirmé par le chef des services de renseignements, Taher Jalil al-Harbouche al-Takriti, et un responsable militaire, Hussein Rachid al-Takriti, dont le fils était le directeur du bureau de Qoussaï Hussein». Ces trois responsables et leurs familles ont ensuite «été évacués par les forces américaines à bord d'un avion militaire», après la chute de Bagdad. «Saddam savait qu'il avait été trahi et que des informations sur sa localisation avaient été livrées aux Américains lors du bombardement dans la nuit du 19 au 20 mars», a indiqué un de ces anciens responsables irakiens. Le raïs aurait «ainsi laissé filtrer volontairement qu'il se rendait le 7 avril à al-Mansour. Selon son habitude, il a pris un taxi, suivi discrètement par ses gardes, et s'est rendu dans un restaurant. Mais alors que ses gardes le croyaient à l'intérieur, il est ressorti par la porte de derrière. Le bombardement a eu lieu peu après et il en est sorti indemne», a in