La mort de 4 soldats américains au cours de trois attaques différentes en moins de vingt-quatre heures a fait monter la tension en Irak, soulignant l'instabilité près d'un mois et demi après la chute de Bagdad. Hier matin, la ville de Fallouja, à 50 kilomètres à l'ouest de la capitale, a été une nouvelle fois le théâtre d'un attentat qui a fait 2 morts et 9 blessés. Selon le commandement central américain (Centcom), l'attaque a été menée au lance-roquettes et avec des armes légères à partir d'une mosquée. Les Américains ont riposté, tuant 2 de leurs assaillants. Cette cité sunnite de 300 000 habitants avait déjà connu des heurts sanglants, fin avril, avec les soldats américains, qui avaient fait 17 morts dans la population. Vendredi, un blindé avait déjà été attaqué au lance-roquettes. Peu après, les GI avaient ouvert le feu sur un pick-up «suspect», tuant 2 personnes, dont un jeune Bédouin. Les hommes de sa tribu avaient juré de le venger. Un convoi de ravitaillement américain a été attaqué, lundi soir, au lance-roquettes et à la mitrailleuse près de Haditha, à 190 kilomètres au nord-ouest de Bagdad. Un GI a été tué. Peu avant, un autre avait été abattu sur la route de l'aéroport de Bagdad. Aucune de ces actions n'a été revendiquée. Privés de leurs soldes depuis deux mois, des groupes d'officiers mis en chômage par la dissolution, vendredi, de l'armée irakienne par l'administration américaine ont aussi menacé de mener des attaques contre les «troupes d'occupation». Par aill
Attaques antiaméricaines en série
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par Marc Semo
publié le 28 mai 2003 à 23h11
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