Une nouvelle secousse tellurique importante (5,8 sur l'échelle de Richter) a été ressentie hier soir dans la région d'Alger, provoquant des scènes de panique parmi la population. Selon le ministère de l'Intérieur, la secousse d'hier soir pourrait avoir fait 3 morts et plus de 200 blessés. Cette «réplique» du séisme de la semaine dernière (6,3 sur l'échelle de Richter) a entraîné l'effondrement de plusieurs immeubles. Dans la journée, les bulldozers avaient commencé à déblayer les ruines, où il n'y a plus d'espoir de retrouver de survivants. Livrée à elle-même, la population continue à organiser les secours, épaulée en cela par l'aide internationale. C'est dans ce contexte que les autorités algériennes ont pris, lundi, une surprenante décision : l'interdiction de toute collecte de dons qui n'aurait pas été autorisée par la préfecture. Officiellement, il s'agit d'empêcher que prolifèrent des villages illicites de tentes. En réalité, Alger redoute de voir les islamistes, très actifs dans la solidarité, marquer des points auprès de la population. Cette interdiction risque d'augmenter la grogne provoquée par l'incurie du pouvoir. Lundi, à Bordj el-Kiffan, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zehrouni, y a répondu à sa façon. «Vous n'aurez ni tente ni aucune autre aide. Et si vous voulez manifester, faites-le et vous verrez», rétorquait-il à un sinistré qui lui demandait : «Faut-il qu'on en arrive aux émeutes pour que vous vous occupiez de nous ?» Le ministre, rapporte le quotidien l