Jérusalem
de notre correspondant
Le report de la rencontre entre Ariel Sharon, Premier ministre israélien, et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), qui devait avoir lieu ce soir, a été éclipsé par l'annonce d'une autre rencontre, cette fois, au sommet, avec le président américain, George W. Bush. Ou plutôt de deux rencontres : l'une en Egypte, l'autre, en Jordanie.
En effet, après sa tournée européenne à la fin de cette semaine, Bush participerait à un premier sommet, au début de la semaine prochaine, à Charm El-Cheikh, avec le président égyptien et des dirigeants arabes. Puis, à Aqaba, avec le souverain hachémite Abdallah II, Ariel Sharon et Abou Mazen. Cette «division des tâches» s'explique, pour une part, par le refus de Sharon de siéger dans une assemblée élargie à plusieurs chefs arabes, et, pour une autre part, afin de privilégier la Jordanie, qui le «snobe» moins que l'Egypte. Pour l'heure, les Américains n'ont pas confirmé ces informations, mais inspectent les deux stations balnéaires pour s'assurer des conditions de sécurité, au cas d'une visite de Bush. Cependant, ce dernier ne s'y rendrait qu'avec l'assurance que, entre-temps, la situation ne se sera pas dégradée dans la région.
Sur l'annulation de la rencontre Sharon-Abou Mazen, les versions divergent entre Palestiniens et Israéliens. Les premiers avancent des «raisons techniques» et la visite d'Ana Palacio, ministre des Affaires étrangères espagnole, aujourd'hui à Ramallah. Les seconds affirme