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Libération

Bush, un «G1» à demi-G8

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publié le 29 mai 2003 à 23h11

Pendant le G8, George W. Bush n'ira pas dormir dans un hôtel en Suisse, comme une méchante rumeur l'avait murmuré il y a quelques semaines, au plus froid des relations franco-américaines. En revanche, il ne dormira qu'une seule nuit à Evian, choisissant l'option demi-sommet. Il en a prévenu mardi Paris. Et a donné une très bonne excuse : un sommet le 3 juin à Charm el-Cheikh (Egypte) un autre le lendemain à Aqaba (Jordanie)... Qui en Europe, lui reprochera de s'occuper enfin du Proche-Orient ? Pour Bush, ce demi-G8 d'Evian ne sera pourtant pas complètement inutile. La croissance américaine n'est pas pimpante, et un message de confiance sur l'économie mondiale, lancé par les grands du monde réconciliés, peut aider au redémarrage. Le président américain ne boudera donc personne, c'est promis. Il déteste Jacques Chirac, mais le rencontrera en tête à tête, le 2 juin. Il méprise le Chancelier Gerhard Schröder, mais posera sur la photo de groupe à ses côtés. Il sourira et jouera son rôle de leader du monde, prêt à affronter les problèmes du Moyen-Orient, le sida ou le sous-développement... Mais évidemment, tout cela devra se faire à l'américaine. Car lorsqu'il s'agit de prendre des décisions, Bush est plus «G1» que «G 8». «Il pense que le travail d'un président est de représenter le peuple américain d'une façon qui, avec un peu de chance, entraîne le soutien international», a résumé Ari Fleischer, son porte-parole. Une phrase qui fait écho à la définition que Colin Powell avait do