Menu
Libération

La Chine aux portes du «directoire» mondial

Article réservé aux abonnés
Première sortie du nouveau président Hu Jintao.
publié le 29 mai 2003 à 23h11

Pékin de notre correspondant

Afin de rassurer les opinions inquiètes de l'épidémie de pneumopathie atypique (Sras) partie de Chine, le président Hu Jintao a fait savoir, avant son départ pour la Russie et la France, où il doit assister au «pré-G8», que sa délégation et lui-même avaient été placés en quasi-quarantaine, avec des contacts réduits au minimum, un traitement de cinq piqûres «à 1 000 yuans pièce» (120 euros) pour renforcer l'immunité, et une prise de température biquotidienne.

Première visite. L'épidémie de Sras a sérieusement écorné l'image triomphante de la mutation chinoise, mais elle n'occultera sans doute pas l'essentiel : l'émergence de la Chine, et de sa nouvelle équipe dirigeante, sur la scène internationale. Une réalité qui peut modifier progressivement les équilibres au cours du XXIe siècle. Pour sa première visite à l'étranger depuis son accession à la présidence en mars, Hu Jintao a été servi par le calendrier. Le tricentenaire de Saint-Petersbourg, puis le G8 d'Evian, lui offrent une entrée de choix sur la scène internationale. La vraie surprise est venue du G8 : à deux reprises, l'Allemagne puis le Japon avaient, en vain, tenté d'inviter Pékin aux réunions de ce «directoire» mondial. L'invitation de la France était plus acceptable. D'une part, il s'agit d'un forum informel en marge du G8. De l'autre, elle permet au nouveau chef d'Etat de rencontrer ses pairs en une seule fois. Assuré que l'épidémie de Sras serait sous contrôle début juin, et que les Eta