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Libération

Les tuyaux percés de la finance

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publié le 29 mai 2003 à 23h11

Jacques Chirac l'assure : le redémarrage de l'économie mondiale sera la priorité du G8. Mais le Président n'est pas allé au-delà des grands principes. «Le G8 n'est pas un directoire du monde», a-t-il précisé. Pourtant, il y a urgence, car l'économie mondiale vacille. Malgré les plans de relance à répétition, le Japon s'enfonce dans la déflation. Les perspectives européennes ne sont guère plus rassurantes. L'Allemagne, qui pèse pour un tiers du PIB de la zone euro, menace elle aussi de basculer dans une spirale de baisse généralisée des prix. A part la Chine, tous les pays émergents cherchent les moyens de bâtir une croissance durable. Le besoin de coordination économique entre grandes puissances est évident.

Déflation. Pour Jacques Attali, président de PlaNet Finance et ancien sherpa de François Mitterrand, les pays du G8 doivent s'attaquer aux forces déflationnistes qui sont à l'oeuvre : «Car, et c'est une première dans l'histoire, la globalisation économique menace de déboucher sur une déflation planétaire. Ce qui n'a rien à voir avec la déflation des années 30...» Mais les chefs d'Etat et de gouvernements du G8 ont-ils les moyens de relancer la machine ? «Ce n'est pas une histoire de moyens, estime un expert, mais surtout de volonté. Les Huit donnent l'impression de jouer chacun en solo et de ne pas prendre de décisions coordonnées pour rectifier le tir.» Pour preuve ? Le dollar qui est tombé de son piédestal sans pour autant que Washington s'en inquiète. Comme si l'admini