Washington
de notre correspondant
Il y a une dizaine de jours, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, accusait publiquement l'Iran d'abriter des responsables d'Al-Qaeda, soupçonnés d'avoir trempé dans la préparation des attentats-suicides du 12 mai en Arabie Saoudite. Malgré les dénégations iraniennes, la liste des charges ne cesse de s'allonger depuis lors, nourrie par les faucons du Pentagone ou de la vice-présidence. Après la victoire en Irak, ces derniers rêvent maintenant d'un changement de régime en Iran, second pays sur la liste de «l'axe du mal».
Cherchant à calmer Washington, les Iraniens affirment avoir arrêté des militants d'Al-Qaeda. Hier pour la première fois, le ministre des Affaires étrangères, Kamal Kharazi, a même évoqué la possibilité que certains de ces membres d'Al-Qaeda détenus en Iran y soient jugés. Mais la Maison Blanche considère que ces efforts sont «insuffisants». Ils n'ont permis pour l'instant que de repousser une réunion de hauts responsables des différents départements de l'administration américaine, qui devait avoir lieu mardi pour décider des mesures à prendre contre le régime islamique.
Centrales. Washington accuse par ailleurs Téhéran de chercher activement à se doter d'armes nucléaires. Mardi, au cours d'une conférence de presse à Washington, un groupe d'opposants en exil a affirmé que le régime iranien construisait, dans le plus grand secret, deux centrales d'enrichissement d'uranium, à Lashkar-Abad et à Ramandeh. Téhéran affirme depuis