Jérusalem de notre correspondant
La sortie tonitruante d'Ariel Sharon sur la «fin de l'occupation» devant les caciques du Likoud, qui a jeté ces derniers dans un émoi apocalyptique, a agréablement surpris de nombreux Palestiniens. Mercredi soir, la deuxième chaîne de la télévision israélienne montrait des membres des brigades Al-Aqsa de Gaza, cagoulés et armés, «saluant Sharon pour son initiative»... Cheikh Ahmed Yacine, chef spirituel du Hamas, déclarait, hier, que son organisation observerait «un cessez-le-feu avec l'ennemi sioniste, s'il arrête son agression et libère nos prisonniers».
Révolution mentale. De son côté, avant sa rencontre hier soir avec Ariel Sharon, le Premier ministre palestinien, Abou Mazen, n'a pas caché son appréciation de la révolution mentale opérée par son homologue, au quotidien israélien Yédioth Aharonoth (populaire, centre droit) : «Depuis 1967, aucun autre dirigeant israélien n'avait employé le mot "occupation". A lui, désormais, d'y mettre fin...» Il s'est dit «prêt à assumer la responsabilité dans les zones libérées par Tsahal», mais «dans le cadre de la feuille de route». A la partie israélienne qui demeure préoccupée par le désarmement des organisations extrémistes, Abou Mazen répond : «J'estime que, la semaine prochaine, je parviendrai à un accord avec le Hamas pour un cessez-le-feu en Israël et dans les territoires palestiniens. J'espère en faire de même, dans la foulée, avec le Jihad islamique et les Tanzim. Ils ont une responsabilité globa