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Libération

L'ETA refait parler les armes

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Par cet attentat, l'organisation cherche à démentir son affaiblissement.
publié le 31 mai 2003 à 23h13

Madrid de notre correspondant

Considérée comme étant en perte de vitesse, absente pendant la campagne électorale du scrutin municipal et régional du 25 mai, l'ETA a toutefois rappelé que sa capacité de destruction était intacte. Vendredi, vers midi, deux policiers nationaux ont été assassinés à Sanguesa, en Navarre, une région revendiquée par l'organisation armée dans le cadre d'un «grand Pays basque». Bonifacio Hernando, 56 ans, et Julian Envit Luna, 53 ans, ont été tués sur le coup, après la violente explosion pro voquée par une bombe pla cée dans leur véhicule de police. Un troisième agent de 44 ans, grièvement blessé, a été transféré à un hôpital de Pampelune, la capitale régionale. Un habitant de Sanguesa a également été hospitalisé.

Annulation. Cet attentat meur trier, le deuxième commis par l'organisation terroriste depuis le début de l'année, a été aussitôt condamné par l'ensemble de la classe politique et les syndicats. Le chef du gouvernement, José Maria Aznar, a annulé son déplacement à Saint-Pétersbourg, où il devait assister, samedi, à un sommet entre la Russie et l'Union européenne. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Angel Acebes, s'est rendu immédiatement sur les lieux de l'attentat. Comme c'est l'habitude après chaque fait d'armes de l'ETA, des rassemblements silencieux auront lieu, ce lundi, sur les perrons des principales municipalités du pays en signe de rejet du terrorisme. Les syndicats de police, se sachant une des principales cibles de l'organisati