Menu
Libération

Palestiniens et Israéliens se prennent à rêver de paix

Article réservé aux abonnés
Echos positifs des deux côtés après la réunion Sharon-Abbas.
publié le 31 mai 2003 à 23h12

Jérusalem

de notre correspondant

Soudain, quelque chose de plus léger dans l'air, bien que ni Israéliens ni Palestiniens n'osent encore trop se réjouir. Cependant, la réunion de près de trois heures, jeudi soir, entre Ariel Sharon et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, accompagné de Mohamed Dahlan, ministre chargé de la Sécurité intérieure, s'est déroulée dans une «ambiance très positive». Du coup, les éditorialistes de la presse israélienne se libèrent de leur pessimisme habituel : «Oui, c'est possible...», écrit Nahum Barnéa dans Yediot. Hanane Achraoui, députée indépendante du Conseil législatif palestinien, confie à Libération : «Au moins, avons-nous fait un pas positif...»

«Bâtir la confiance». Ariel Sharon a proposé à ses interlocuteurs plusieurs mesures pour «bâtir la confiance» : responsabilité palestinienne sur le nord de Gaza et dans une ou deux villes de Cisjordanie. Tout en avertissant : «Tsahal n'hésitera pas à revenir si les Palestiniens ne réussissent pas à arrêter le terrorisme.» A quoi s'ajoutent la levée des couvre-feux et des sièges des villes, des laissez-passer pour les VIP palestiniens, l'augmentation du reversement à l'Autorité palestinienne d'impôts perçus par Israël, 25 000 permis d'entrée pour les travailleurs palestiniens, des facilités de circulation pour les organisations humanitaires, la libération d'une centaine de détenus administratifs et des deux plus anciens prisonniers, Ahmed Jbarra Abou Soukkar, 69 ans, membre du Fatah, condamné en 197