Berlin de notre correspondante
Le SPD a connu anniversaire plus joyeux. Le Parti social-démocrate allemand du chancelier Gerhard Schröder a fêté le 23 mai ses 140 ans en pleine tourmente. Depuis 1949, le SPD n'a jamais été aussi bas, 27 % d'intentions de vote selon les derniers sondages. Le 22 septembre, Gerhard Schröder avait été reconduit avec 38,5 % des voix. L'opposition chrétienne-démocrate, qui avait perdu de justesse, est créditée aujourd'hui de 47 % d'intentions de vote.
La moitié des Allemands ne seraient pas contre de nouvelles élections. Pire encore, quelque 20 000 militants ont rendu leur carte du parti depuis le début de l'année. Ce qui n'arrange d'ailleurs pas la situation financière du SPD. Les «liebe Genossen» (chers camarades) ne digèrent pas les mesures d'économies contenues dans l'Agenda 2010 présenté par le chancelier à la mi-mars. Pour eux, il s'agit d'un «démontage» pur et simple de l'Etat social. Pour tenter de juguler la crise, le SPD a accepté de soumettre son programme au vote ce dimanche lors d'un congrès extraordinaire. Tout le monde semble s'accorder sur le fait que Schröder obtiendra la majorité. Mais laquelle ?
«J'attends une majorité confortable», a déclaré hier Gerhard Schröder à DPA, l'agence de presse allemande. «La décision de dimanche est très importante, voire historique», a ajouté le chancelier car elle permettra de savoir si le SPD a «le courage» et «la force» de mener à bien des réformes difficiles. Schröder reste convaincu qu'il convien