L'heure n'est plus aux fâcheries militaires entre Paris et Washington. Geste de bonne volonté à l'égard des Etats-Unis, des commandos français devraient bientôt rejoindre leurs homologues américains pour traquer les «terroristes» dans les montagnes d'Afghanistan. En marge du G8, Jacques Chirac a proposé lundi à George Bush l'envoi d'environ 150 hommes des «forces spéciales» dans le cadre de l'opération Enduring Freedom. Forces qui seront, de fait, sous commandement américain. Cela correspond à un «souhait des Etats-Unis et de la France», a expliqué Catherine Colonna, porte-parole de l'Elysée. Les modalités de ce déploiement sont en cours de discussion à l'état-major de Tampa (Floride). Les hommes du commandement des opérations spéciales (COS) devraient arriver en Afghanistan «dans les semaines qui viennent», indique l'état-major des armées. Ils pourraient être engagés dans le sud-est du pays, le long de la frontière avec le Pakistan, où des «cellules terroristes» restent très actives.

«Punition». Cette initiative chiraquienne intervient alors que le Pentagone a décidé, début mai, de «punir» les militaires français, pour les positions de Paris sur l'Irak. Ainsi, l'armée de l'air ne pourra pas participer l'an prochain à deux exercices majeurs outre-Atlantique : Red Flag en mars et Cope Thunder en juillet 2004. La mauvaise humeur américaine prend des formes parfois plus mesquines : le responsable du recrutement de l'armée de terre, qui devait rencontrer son homologue des marines