L'enquête sur l'attentat-suicide du 30 avril à Tel-Aviv, qui avait fait deux morts, dont une Française, en plus d'un kamikaze, a révélé un fait troublant qui n'améliorera sûrement pas les relations, déjà tendues, entre Israël et la presse internationale. Assif Mohamed Hanif, l'auteur de l'attentat, et son complice, Omar Khan Charif, tous deux de nationalité britannique, ont circulé en Israël et dans les territoires palestiniens à bord de la voiture d'une journaliste italienne avec d'autres reporters, également italiens. C'est à l'occasion de leur passage dans la bande de Gaza que les deux terroristes ont reçu les explosifs nécessaires à l'attentat revendiqué par le Hamas. La journaliste italienne, dont l'identité n'a pas été révélée, ignorait bien entendu que les deux hommes allaient commettre un attentat. Ce que reproche surtout le Shin Beth, le contre-espionnage israélien, aux journalistes, c'est de ne pas avoir témoigné de leur propre initiative après l'annonce de l'attentat et alors que le deuxième kamikaze, dont la charge n'avait pas explosé, était en fuite. Après avoir été interrogée, la journaliste a été libérée et a quitté Israël. Elle a été expulsée, corrige le directeur du bureau de presse gouvernemental, Daniel Seaman. Ce dernier en a profité pour affirmer à la radio que l'affaire «met en lumière les liens entre les journalistes (étrangers) et des éléments palestiniens», accusant les premiers d'être «aveuglés par leur désir de soutenir» la cause palestinienne !
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