Charm el-Cheikh
envoyée spéciale
Sur la route de Charm el-Cheikh bordée de palmiers, une grande fresque scintille au soleil. Entre autres personnalités, Bill Clinton y est représenté souriant aux côtés d'Hosni Moubarak, à l'occasion du sommet des Bâtisseurs de paix, en 1996. Sept ans plus tard, la paix est toujours loin, et c'est au tour de George W. Bush de prendre son bâton de pèlerin au Proche-Orient. Tout au long de sa première tournée arabe, qui se poursuit aujourd'hui à Aqaba, en Jordanie, par un sommet en compagnie d'Ariel Sharon et du Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, le président américain n'aura eu de cesse de marteler qu'il est «le genre de personne qui fait ce qu'il dit». A savoir qu'il «n'épargnera aucun effort nécessaire pour faire avancer le processus» de paix dans la région. Après s'être longtemps tenu éloigné du dossier israélo-palestinien, Bush estime désormais que la conjoncture est propice à une relance efficace des négociations.
Pays alliés. Mais les Etats-Unis «ne peuvent agir seuls», a expliqué le président américain. C'est précisément pour s'assurer du soutien du monde arabe, avant de se rendre à Aqaba, qu'il a donc fait étape à Charm el-Cheikh pour rencontrer les dirigeants de quatre pays «alliés» : l'Egypte, l'Arabie Saoudite, Bahreïn et la Jordanie, auxquels s'est joint le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas. Annoncé comme une rencontre sans surprise, ce sommet aura pourtant laissé poindre des désaccords entre ces pays arabes dits «