Rome de notre correspondant
Extradé de France en août dernier, l'ancien membre des Brigades rouges Paolo Persichetti a été placé sous enquête (procédure préliminaire à la mise en examen), à Bologne, dans le cadre du meurtre en mars 2002 de l'économiste Marco Biagi. Condamné en appel à vingt-deux ans et demi de prison (après avoir été reconnu non coupable en première instance) pour la participation à l'assassinat d'un général de l'armée de l'air en mars 1987, l'ancien terroriste, qui s'était réfugié de l'autre côté des Alpes quatre ans plus tard, est ainsi soupçonné d'avoir participé à la reconstitution des Brigades rouges.
Train. Le groupe terroriste né dans les années 70 a revendiqué l'assassinat, en 1999, du conseiller au ministère du Travail Massimo D'Antona et, trois ans plus tard, celui de Marco Biagi. A la suite d'un échange de coups de feu, en mars, dans un train en Toscane, deux membres des nouvelles BR ont été identifiés : Mario Galesi tué ainsi qu'un policier au cours de l'intervention et Nadia Lioce qui, un mois après son arrestation, a revendiqué les meurtres de Biagi et D'Antona. Depuis, l'enquête a connu une rapide accélération. Aucun lien n'a toutefois été établi entre Lioce et Persichetti. Ce dernier a toujours nié avoir entretenu des contacts avec les nouvelles Brigades rouges. «Je n'ai plus jamais mis les pieds en Italie depuis 1991», a-t-il assuré.
Sac à dos. Universitaire à Paris-VIII, Persichetti affirme disposer d'un alibi prouvant qu'il ne se trouvait