Après les menaces voilées américaines, les mises en garde iraniennes. Lancer «une attaque militaire contre l'Iran, ce serait commettre un suicide pour l'agresseur», a affirmé Ali Khamenei, le Guide suprême de la Révolution iranienne, devant une foule moins nombreuse qu'à l'accoutumée, rassemblée pour célébrer le 14e anniversaire de la mort de l'imam Khomeiny. Dans une allusion au bras de fer qui l'oppose au président réformateur, Mohamed Khatami, qui cherche à réduire le pouvoir des conservateurs par le biais de deux projets de loi, le numéro un iranien a assuré que «les responsables iraniens sont tous unis pour défendre [...] l'indépendance du pays», soulignant toutefois que «les instruments de propagande de l'ennemi [...] essaient de faire croire qu'il y a des divergences entre les responsables pour faire oublier la menace extérieure». Près de 130 députés ont demandé à Ali Khamenei d'effectuer des réformes fondamentales dans une lettre rendue publique quelques semaines après l'effondrement du régime irakien.
A propos de l'Irak, justement, où l'armée américaine a entrepris de désarmer la milice de l'Assemblée suprême pour la révolution islamique en Irak (Asrii), le principal allié de l'Iran au sein de la communauté chiite irakienne, Khamenei a de nouveau dénoncé «l'occupation américaine». «Vous dites que vous êtes inquiets de notre influence en Irak mais nous, nous sommes inquiets de votre présence en Irak.»
Répondant aux Américains qui affirment que l'Iran héberge des membre