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Libération

Accord à l'arraché à la Convention européenne

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Giscard a obtenu un large consensus sur son projet de réforme des institutions.
publié le 7 juin 2003 à 23h18

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Valéry Giscard d'Estaing est tout près de réussir son pari : léguer une Constitution à l'Union européenne, pour qu'elle puisse fonctionner demain avec 25 ou 28 Etats membres. Le président de la Convention est parvenu, vendredi, à réunir un «large consensus» des 105 conventionnels sur sa proposition de réforme des institutions communautaires. Seul le gouvernement espagnol a maintenu son opposition à toute modification de l'équilibre des pouvoirs tel qu'il résulte du Traité de Nice. Mais ce dernier grain de sable ne devrait pas empêcher Giscard de présenter un texte clés en main aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se retrouvent à Thessalonique, en Grèce, les 20 et 21 juin. «Pour le présidium (1), nous considérons que notre travail est pratiquement achevé», a déclaré un VGE soulagé.

Refus. Il y a encore deux jours, l'exercice paraissait pourtant sérieusement compromis, une coalition de 17 pays, menée par l'Espagne, ayant signifié son refus de changer les règles du jeu (Libération du 31 mai). Mais l'ancien président de la République a su faire éclater ce front du refus, par une série de concessions. Dans ce camp du statu quo, particulièrement hétéroclite, se retrouvaient l'Espagne et la Pologne, les deux pays qui ont le plus à perdre de l'abandon du Traité de Nice. Elles y ont obtenu quasiment le même nombre de voix (27) que les grands pays (29) ­ qui ont pourtant entre 20 et 40 millions d'habitants de plus ­, ce qui les plaçait en position