Bunia envoyé spécial
Une arrivée-surprise et voulue comme telle. C'est ce qu'indiquait, vendredi, au bord de la piste de l'aéroport de Bunia, le colonel commandant les forces spéciales françaises débarquées à l'aube. Discret au point de refuser de communiquer son nom. L'effet de surprise aura, en tout cas, permis d'éviter toute rencontre fortuite avec l'Union des patriotes congolais (UPC), la milice de l'ethnie Hema qui contrôle Bunia depuis un mois. Plus tôt dans la matinée, le chef de l'UPC avait cependant affiché ses bonnes dispositions à l'égard des Français, assurant qu'il comptait leur souhaiter «la bienvenue»...
Déploiement. Les avions de transport de troupes Transall et Hercules C-130 ont réalisé plusieurs rotations dès l'aube, à partir de l'aéroport d'Entebbe, en Ouganda voisin. Ils ont débarqué plus d'une centaine d'hommes, ainsi que des véhicules tout terrain et des vivres. «Je suis notamment chargé d'une évaluation en termes de logistique et de sécurité pour permettre au contingent de la force qui va bientôt arriver de s'installer dans des conditions confortables», expliquait le commandant des forces spéciales françaises. Notre mission pour l'instant, c'est d'assurer la sécurité de l'aéroport et d'entrer en contact avec les autorités de la Monuc (Mission d'observation des Nations unies au Congo, ndlr). Pour l'instant, il n'est pas à l'ordre du jour de contacter l'UPC.»
L'armée française a annoncé le départ samedi soir d'une centaine de soldats de la base aérienne d'