Après six mois passés à Kaboul, ils rentraient chez eux, en Allemagne. Samedi matin, un bus transportant des soldats de la Bundeswehr, membres de l'International Security Assistance Force (Isaf), a été la cible d'un attentat-suicide dans la capitale afghane. Quatre militaires ont été tués et 29 autres blessés, dont 7 grièvement, mais leur vie ne semble pas en danger. Les blessés ont été évacués dimanche vers Cologne. Sur place, le bilan définitif restait hier encore incertain, les autorités afghanes parlant de six morts sans que l'on sache si les terroristes étaient comptabilisés dans ce bilan.

Selon la police locale, un taxi chargé de plusieurs centaines de kilos d'explosifs s'est fait sauter alors qu'il roulait à proximité du bus. Celui-ci a été projeté à une dizaine de mètres sur le bas-côté. Le taxi a été entièrement pulvérisé. Seule sa plaque d'immatriculation a permis de l'identifier. «Tous les soldats portant leur gilet pare-balles, le nombre de victimes a été moins important que ce à quoi nous aurions pu nous attendre», a souligné le colonel Loebberring, porte-parole de l'Isaf. Les soldats se déplaçaient dans un bus, car la Bundeswehr évite d'utiliser des véhicules blindés, afin de ne pas donner une image trop «martiale», a expliqué samedi le patron de l'armée allemande, le général Schneiderhahn.

«Alerte spécifique». Une préoccupation louable, mais étonnante alors que «la menace d'un attentat à la voiture piégée existait depuis des mois», comme l'a reconnu la porte-par