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Libération

L'épreuve du feu pour Abou Mazen

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Premier attentat anti-israélien depuis le sommet d'Aqaba.
publié le 9 juin 2003 à 23h18

Jérusalem

de notre correspondant

Après le sommet d'Aqaba, ce que beaucoup, Israéliens et Palestiniens, redoutaient ­ et, pour certains, espéraient ­ est arrivé : hier matin, au barrage d'Erez, dans le nord de Gaza, trois Palestiniens ont tué quatre soldats israéliens et blessé quatre autres. Vêtus d'uniformes de Tsahal, mêlés aux milliers de travailleurs palestiniens qui s'apprêtaient à pénétrer en Israël, ils ont pu agir grâce au brouillard. Les trois assaillants ont été abattus. Le général Doron Almog, commandant militaire de la région sud d'Israël, a qualifié cette attaque d'«exceptionnelle», dans la mesure où elle a été menée, et revendiquée en un communiqué conjoint, par trois groupes armés du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah. Par ailleurs à Hébron, en Cisjordanie, un Israélien est tombé sous les balles de deux Palestiniens tués aussitôt par des soldats israéliens.

Réactions. Le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, a demandé à Mahmoud Abbas (dit Abou Mazen), le Premier ministre palestinien, d'agir «aussitôt», tout en précisant : «Nous ne nous attendons pas à 100% de résultats immédiatement, mais s'il ne combat pas les terroristes, nous le ferons nous-mêmes... De telles actions empêchent la poursuite du processus de paix. Le terrorisme et la diplomatie ne peuvent pas fonctionner en parallèle.» Un autre responsable israélien, sous couvert de l'anonymat, a indiqué que la «feuille de route» prévoyant un règlement du conflit israélo-palestinien par étapes et