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Libération
Interview

«En guerre contre les dictatures liées au terrorisme»

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publié le 10 juin 2003 à 23h19

Bill Kristol dirige The Weekly Standard, hebdomadaire phare du courant néoconservateur dont les idées ont très largement nourri la «doctrine Bush» et qui défend l'instauration d'une pax americana reposant sur l'hégémonie militaire des Etats-Unis et une politique de confrontation avec les régimes hostiles aux démocraties occidentales. Son dernier ouvrage est intitulé Notre route commence à Bagdad (1).

Après Bagdad, quelle est la prochaine étape ? Téhéran ?

Je n'en sais rien, et je ne crois pas que Bush le sache au jour d'aujourd'hui. Mais nous sommes en guerre, contre la prolifération des armes de destruction massive et les dictatures liées au terrorisme. Nous espérons pouvoir mener cette guerre par des moyens politiques et diplomatiques, mais l'usage de la force armée doit rester une option. Bush est sérieux quand il dit que nous n'accepterons pas de vivre dans un monde où la Corée du Nord ou l'Iran seraient dotés d'armes nucléaires et les exporteraient, déstabilisant l'Asie orientale ou le Moyen-Orient. Ma question à tous ceux à qui les Etats-Unis font si peur est : «Quelle alternative proposez-vous ?» Le fait est que l'Iran s'emploie à acquérir des armes nucléaires. L'acceptons-nous ? La Turquie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite doivent-elles se doter d'armes nucléaires ? Bush prend ce problème au sérieux et refuse la politique de l'autruche.

Faut-il en Iran un changement de régime, comme en Irak ?

Oui. Ce doit être notre objectif. Mais, en Iran, le gouvernement est divisé et le mé