Monrovia envoyée spéciale
Opération «Providence» : c'est ainsi qu'a été baptisée l'évacuation, hier par les forces françaises, des ressortissants étrangers du Liberia. Corymbe, une unité tactique française patrouillant en permanence dans les eaux du golfe de Guinée, a été mobilisé pour l'occasion ; des soldats de l'opération Licorne en Côte-d'Ivoire se sont également rendus à Monrovia pour quelques heures. Tôt le matin, les militaires français des forces spéciales parachutistes ont débarqué sur la plage de la représentation de l'Union européenne, mitoyenne de l'ambassade des Etats-Unis. Ils se sont ensuite déployés autour de l'aire d'atterrissage. Par groupes d'une trentaine de personnes, les ressortissants européens et étrangers, dont une centaine d'Américains, sont montés dans l'hélicoptère. «C'est inattendu», a souligné un diplomate grec, qui s'est étonné de la rapidité avec laquelle la situation s'est dégradée à Monrovia. Des pourparlers avaient en effet commencé, la semaine dernière à Accra, au Ghana, entre le président Charles Taylor et les rebelles du Lurd (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie).
Consignes. L'évacuation était prévisible depuis que l'ordre de regroupement avait été donné, samedi. L'opération s'est poursuivie durant une partie de la journée d'hier. Par hélicoptère, les évacués ont rejoint l'Orage, bateau français qui va les mener à Abidjan. Ils sont un peu plus de 500 à avoir quitté le pays, suivant les consignes des chancelleries. Seuls