Jérusalem
de notre correspondant
Le moment était-il bien choisi ? La tentative d'«assassinat ciblé» d'Abdelaziz al-Rantissi, l'un des fondateurs et porte-parole du Hamas, hier, dans une artère centrale de la ville de Gaza, si elle lui a laissé la vie sauve, risque d'avoir de graves conséquences sur le processus de paix, quelques jours après le sommet d'Aqaba. Vers 11 heures, deux hélicoptères Apache israéliens ont tiré plusieurs missiles sur la Jeep du chef du Hamas. Al-Rantissi a été légèrement blessé et son fils plus gravement. Son garde du corps a été tué, ainsi que deux passantes et quelque vingt personnes ont été blessées.
Menaces. Sur son lit d'hôpital, Al-Rantissi a déclaré à la chaîne de télévision qatarie Al-Jezira : «Je jure par Dieu que nous ne laisserons pas un seul juif en Palestine. Nous les combattrons avec tous les moyens dont nous disposons... Sharon, toi et tous les sionistes ne serez en sûreté que lorsque vous aurez abandonné cette terre.» Le chef spirituel du Hamas, Cheikh Yacine, dont Al-Rantissi est proche, a averti : «Israël prend pour cibles les civils palestiniens... A partir de maintenant, tous les civils israéliens sont des cibles.» Par ailleurs, le Hamas a exigé la cessation immédiate des contacts en cours entre le gouvernement palestinien et Israël.
Al-Rantissi, 56 ans, pédiatre, est un «faucon» du Hamas qui a connu à la fois les prisons d'Israël et celles de l'Autorité palestinienne. Récemment, il a condamné la «feuille de route», les sommets de Cha