Convoqués par le régime castriste, des milliers de Cubains «un million», le gouvernement avait annoncé le chiffre la veille ont manifesté, hier, à La Havane, en défilant notamment devant les ambassades d'Espagne et d'Italie. Cette «marche combattante» est la réponse de la dictature aux sanctions diplomatiques prises par l'Union européenne il y a une semaine pour protester contre la vague de répression qui a traversé l'île récemment. Ces sanctions, pourtant timides, «ont été prises dans un état d'ébriété [des Quinze] et si ce n'est dans l'alcool, dans un état d'ébriété eurocentrique», avait tonné mercredi Fidel Castro dans un discours de trois heures à la télévision. Le vieux Lider Maximo a accusé l'UE de «coopérer avec la politique nazie-fasciste du gouvernement américain».
Fusiller. En mars, la dictature a mené l'une des plus grandes vagues de répression politique de son histoire. 75 militants des droits de l'homme et journalistes indépendants ont été arrêtés et condamnés lors de procès sommaires à des peines de 6 à 27 ans de prison. Par ailleurs, en avril, la dictature fusillait trois preneurs d'otages qui avaient tenté de détourner, sans faire de victimes, un ferry de la baie de La Havane, avec 40 passagers à bord, pour s'enfuir en Floride.
Ces événements ont provoqué une vague de condamnations internationales, mais l'UE n'avait jusque-là que protesté timidement, toute à ses projets de travailler à une politique d'«ouverture» de l'île qui a fait long feu. Le 5 juin, les