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Libération

Laos: deux journalistes européens incarcérés

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Les conditions de leur arrestation sont floues.
publié le 14 juin 2003 à 23h23

Bangkok de notre correspondant

Dix jours après l'arrestation de deux journalistes français et belge et de leur traducteur américain d'origine laotienne, les diplomates français n'ont toujours pas reçu l'autorisation de visiter les prisonniers détenus dans la capitale, Vientiane. Vincent Reynaud, cameraman français indépendant, Thierry Falise, journaliste et photographe indépendant belge, et le pasteur américain Nawkarl Mua ont été arrêtés par l'armée laotienne autour du 3 juin, alors qu'ils effectuaient un reportage sur un groupe de montagnards hmongs du Laos. Quatre Laotiens ont également été appréhendés. «On nous a promis cette visite, mais sans nous indiquer de délai», indique un diplomate qui suit l'affaire. Le gouvernement laotien a accusé les trois Occidentaux d'avoir «coopéré avec des bandits dans le meurtre d'un milicien villageois». Vendredi, le quotidien officiel Vientiane Times avertissait : «Ces trois étrangers vont être poursuivis selon la loi du Laos.»

Groupe rebelle. Les circonstances de leur arrestation restent confuses, mais des témoignages permettent de reconstituer les événements. Le 22 mai, les trois hommes partent au Laos pour effectuer un vidéoreportage sur la minorité hmong du Laos. Les journalistes entrent en contact avec un groupe rebelle hmong dans la province de Xieng Khouang, au nord-est de Vientiane. Après la prise du pouvoir par les communistes au Laos en décembre 1975, la majorité des 40 000 combattants de la guérilla hmong, utilisée par la CIA p