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Libération

Accrochage sanglant à La Mecque

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Dix morts après des échanges de tirs.
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publié le 16 juin 2003 à 23h23

L'Arabie Saoudite s'installe dans la zone des tempêtes. Un mois après le triple attentat suicide qui a fait 35 morts à Riyad, c'est la ville sainte de La Mecque qui, selon la télévision saoudienne, était menacée par des «attentats imminents». Samedi soir, dix personnes, dont cinq membres des services de sécurité, y ont été tuées, et cinq autres policiers blessés, dans un accrochage avec des terroristes. Ces derniers auraient tiré à l'arme automatique sur la police qui les poursuivait. Celle-ci aurait trouvé une grande quantité d'armes et d'explosifs dans l'appartement où les suspects s'étaient réfugiés. Selon l'opposition à Londres, «d'importants renforts ont été dépêchés dans la région, où plusieurs quartiers ont été fouillés». Les mesures de sécurité ont aussi été renforcées dans la capitale et les autres grandes villes où des barrages ont été installés sur les routes principales pendant que ­ fait rare ­ les policiers fouillaient des sacs de femme à La Mecque. Riyad s'est refusé à confirmer si les suspects sont liés aux attentats du 12 mai que son ministre de l'Intérieur a attribué à Al-Qaeda. Mais c'est la troisième opération policière d'envergure depuis lors. Fin mai, quinze personnes ont été arrêtées à Médine, dont trois religieux accusés d'incitation à la violence contre les Occidentaux.

Cette affaire survient au moment où le chef de la diplomatie saoudienne arrive à Téhéran pour tenter de savoir si les membres d'Al-Qaeda détenus en Iran sont liés aux attentats de Riya