Bagdad envoyé spécial
Le ratissage de l'armée américaine continue en Irak. Après l'offensive Péninsule en milieu de semaine, elle a déclenché dans la nuit de samedi à dimanche une vaste opération, baptisée Scorpion du désert, contre la guérilla qui harcèle les militaires de la coalition dans les régions à l'ouest et au nord de la capitale, théâtres de la plupart des affrontements ces derniers jours.
Barrages routiers, fouilles des maisons et patrouilles aériennes ont été multipliés pour localiser «ceux qui attaquent les soldats américains, a expliqué Brian Thomas, porte-parole de l'armée américaine. Certains appartiennent au parti Baas, d'autres sont opposés aux efforts de paix. Nous avons des détenus mais nous ne pouvons pas donner de chiffres pour le moment».
Résistance. Le commandement central américain (Centcom) a annoncé par ailleurs hier que l'opération Péninsule avait donné lieu à 400 arrestations et que soixante personnes se trouvaient encore en détention. Selon un décompte de l'AFP établi à partir des sources des forces américaines et des habitants, 113 Irakiens et étrangers non américains ont été tués lors de l'offensive Péninsule. Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, en avril, une quarantaine de soldats américains ont trouvé la mort dans des attaques qui se sont produites dans un triangle sunnite qui passe par les villes de Takrit, la ville natale du dictateur irakien, Fallouja, à 50 kilomètres de Bagdad, et Hit, à 150 kilomètres à l'ouest de la capitale irak