Consultés par référendum vendredi et samedi, les Tchèques ont largement approuvé l'adhésion de leur pays à l'Union européenne. Avec ce scrutin, qui suit ceux organisés en Hongrie, en Slovaquie puis en Pologne, l'Europe centrale, sous orbite soviétique jusqu'en 1989, s'assure son ticket d'entrée dans l'Union le 1er mai 2004.

Considérés comme les plus eurosceptiques de la région, les Tchèques ont fait mentir leur réputation. Avec 77,33 % de «oui» et 22,67 % de «non», ils réalisent un score très proche des Polonais (respectivement 77,45 % et 22,55 %). Ils font toutefois moins bien en ce qui concerne la participation (55 % contre 59 %). Mais les Polonais avaient eu deux jours pleins pour voter (les Tchèques n'ont eu que de vendredi 14 heures à samedi 14 heures) et, au soir du premier jour, la participation, de 17 % seulement, avait été annoncée et largement dramatisée. En Pologne, un seuil minimal de 50 % était requis pour valider le référendum.

PC divisé. Le «oui» massif est un relatif échec pour le Parti communiste tchèque. Hostile à l'intégration européenne, il s'était en fait divisé sur la question, certains de ses représentants ne cachant pas qu'ils allaient voter «oui». Ses électeurs ont manifestement senti le flottement : 40 % auraient voté en faveur de l'adhésion. Comme ailleurs, le plus fort soutien est venu des milieux les plus éduqués et la participation la plus basse a été enregistrée dans les régions sinistrées, touchées par les restructurations.

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