Jérusalem
de notre correspondant
Le cessez-le-feu entre Israël et l'Autorité palestinienne est à portée de main, à quelques heures de l'arrivée, vendredi à Jérusalem, du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell. A Gaza, les discussions vont bon train entre Mahmoud Abbas, le Premier ministre palestinien, et le Comité suprême de suivi des forces nationales et islamiques, qui regroupe treize organisations engagées dans ces négociations. Pour l'heure, l'atmosphère est à un optimisme relatif : ce cessez-le-feu est possible, pour peu que des «garanties américaines» sur l'attitude israélienne soient obtenues : fin des assassinats ciblés, libération de prisonniers... L'hypothèse d'un gouvernement palestinien d'union nationale, intégrant les organisations extrémistes, est même agitée, afin d'offrir une porte de sortie honorable aux plus durs : Hamas, Jihad islamique et Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (une organisation liée au Fatah).
«Plus sensible». En début de semaine à Washington, Dov Weisglass, directeur de cabinet d'Ariel Sharon, s'est vu demander par Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité à la Maison Blanche, qu'Israël fasse preuve de «retenue» et «se montre plus sensé» avant de s'en prendre à certaines cibles. En l'occurrence, a été évoqué le cas d'Abdelaziz al-Rantissi, l'un des chefs politiques du Hamas, qui a échappé de justesse, la semaine dernière, à des tirs de missiles israéliens à Gaza. Par ailleurs, les réunions de coordination pour l'évacuation du nord de la bande