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Libération

L'heure de vérité pour le projet de Giscard

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Aujourd'hui s'ouvre le sommet européen de Thessalonique.
publié le 19 juin 2003 à 23h26

Thessalonique

envoyés spéciaux

La nouvelle maison Europe s'attaque à sa refondation. Invité vedette du sommet européen qui s'ouvre ce soir dans la station balnéaire de Porto Carras, au sud de Thessalonique (Grèce), Valéry Giscard d'Estaing, le président de la Convention européenne, remettra demain un projet de Constitution à 25 chefs d'Etat et de gouvernement ­ les Quinze de l'actuelle Union et les Dix qui ont signé le traité d'adhésion, le 16 avril.

Bagarre. Le sort du texte est désormais entre les mains des 25 Etats qui formeront légalement l'UE à partir du 1er mai 2004. L'accueil fait au «bébé de Giscard» sera un test de la volonté politique des dirigeants de ce nouvel ensemble, qui compte 450 millions d'habitants, de se doter d'un système plus efficace. Pour la France, c'est «une chance à saisir» : «Nous avons l'outil nécessaire, l'élan», estime ainsi le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. Après quinze mois de travaux à Bruxelles, les 105 conventionnels pilotés par VGE espèrent que leur projet de Constitution ne sera pas «détricoté» au fil de la bagarre d'intérêts nationaux qui se déroulera au sein d'une Conférence intergouvernementale (CIG) qui doit se tenir de la mi-octobre à début 2004.

Pour l'Elysée, «il n'est pas question de repartir de zéro». Paris, Berlin, mais aussi Londres sont d'accord pour que le projet de la Convention soit «la base» des négociations de la CIG. D'autres pays (l'Espagne, l'Autriche, la Pologne et la plupart des «petits nouveau