Madrid intérim
Il ne reste plus qu'à fixer la date. Un mois après avoir pris la Région de Madrid au Parti populaire (PP), le Parti socialiste espagnol (PSOE) se voit obligé de remettre en jeu son succès le plus symbolique du scrutin du 25 mai, en raison d'un scandale où se mêlent luttes intestines au parti, corruption et arrivisme sur fond de magouilles immobilières. Jeudi, après quatre semaines de tempête, le PSOE, le PP et Izquierda Unida (communistes) sont tombés d'accord pour organiser un nouveau scrutin qui, selon les sondages, risque d'être fatal à la gauche.
Députés retournés. Le scandale commence le 25 mai, alors que les résultats du scrutin sont très serrés. Il faut attendre deux jours pour avoir les scores définitifs : le PP arrive en tête avec 46,67 % des voix et 55 des 111 sièges, suivi par le PSOE (39,99 % et 47 sièges) puis Izquierda Unida, (7,68 % et 9 sièges). La coalition PSOE-IU, conduite par le socialiste Rafael Simancas, dispose donc d'une majorité qui lui permettrait de gouverner après huit ans d'opposition. Tout bascule pourtant le 11 juin, lors de l'élection à la présidence du Parlement régional (à ne pas confondre avec la présidence de la Région), normalement promise à la gauche. Les socialistes demandent en vain un délai avant le début de la séance, en raison du «retard» de deux députés. Finalement, le vote a lieu, et c'est Concepcion Dancausa, élue du PP et amie d'Ana Botella, l'épouse de José Maria Aznar, qui est élue. Les deux députés socialistes ab