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Libération

Hongkong, après le Sras.. les paillettes

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Le pic de l'épidémie passé, le territoire tente de relancer le tourisme et les affaires.
publié le 20 juin 2003 à 23h27

Hongkong envoyé spécial

L'autocollant sur une boutique de luxe résume l'ambiance après l'épidémie de pneumopathie atypique : «Nous aimons Hongkong, vous dépensez, tout le monde y gagne...» Frénésie de shopping et de sorties pour compenser les trois mois pendant lesquels le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) a fait tourner le territoire au ralenti, vidé les lieux publics et coupé le flot de touristes et d'hommes d'affaires. L'heure est au consumérisme et... à l'introspection, les deux n'étant pas, à Hongkong, contradictoires. Les commerçants font tout pour retrouver la clientèle : soldes, promotions, et Christian Dior a même inauguré, début juin, son plus grand magasin d'Asie. Un couple franco-marocain a ouvert un nouveau restaurant chic et cher, le Bouche à oreille, début mai en plein Sras, et refuse déjà du monde : «Mes amis me disaient que j'étais fou», ironise le patron qui a gagné son pari.

Premier pas. Après trois mois de lutte acharnée, plus de 1 700 cas et près de 300 morts, Hongkong a donc gagné la bataille du Sras. Le territoire est toujours sur la liste des zones contaminées de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et doit traverser vingt jours consécutifs sans un seul nouveau cas pour s'en voir retirer, mais l'OMS a déjà annulé la mise en garde contre les voyages, premier pas vers la sortie définitive d'épidémie. Le risque, aujourd'hui, est devenu quasiment nul.

A l'heure des comptes, il y a le désastre économique et les remises en question politiques. Pou