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Libération

Europe: adoption du projet de constitution

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Ce sera la base de départ des négociations de l'automne.
publié le 21 juin 2003 à 23h28

Porto Carras (Grèce)

envoyés spéciaux

Salué au sommet européen de Porto Carras, comme «un jour historique», le 20 juin 2003 restera symbolisé par un grand livre relié de cuir bleu brandi devant les caméras par le Premier ministre grec. «Pour la première fois dans l'histoire de l'Europe, nous avons un projet de Constitution», s'est réjoui Costas Simitis. Un tour de table de moins de trois heures a suffi, vendredi matin, à emballer l'affaire : les vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement sont facilement tombés d'accord pour que le texte soumis par le président de la Convention, Valéry Giscard d'Estaing, constitue «une bonne base de départ» pour leurs futures tractations. L'adoption définitive de la Constitution sera l'enjeu de la conférence intergouvernementale (CIG) que les Vingt-Cinq sont convenus d'entamer mi-octobre et de conclure «dans les meilleurs délais» ­ fin 2003, espèrent les plus optimistes.

Choeur d'éloges. Ravi, Giscard a constaté «un soutien large et chaleureux» des dirigeants de l'Union européenne à son oeuvre : «Beaucoup de ceux qui sont intervenus ont indiqué qu'ils seraient prêts à l'adopter telle quelle.» Ce fut notamment le cas du chancelier allemand, Gerhard Schröder, et, moins banal, d'Anders Fogh Rasmussen, dont le pays ­ le Danemark ­ est pourtant l'un des plus eurosceptiques. Un choeur d'éloges s'est déversé sur ce projet de Constitution : «la meilleure synthèse possible des préoccupations de chacun», selon le président français Jacques Chirac, «un rés