Il a passé une partie de la journée enfermé dans son bureau, à éplucher les procès-verbaux déjà recueillis, à analyser ce qu'il pouvait faire des éléments trouvés sur les mémoires des ordinateurs saisis : le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière devrait faire déférer, samedi matin au palais de justice, les 21 «cibles privilégiées» par la DST, encore gardées à vue vendredi soir et considérées comme les principales responsables de l'Organisation des Moudajhidin du peuple iranien (Ompi). Parmi eux, Maryam Radjavi, héroïne du mouvement, épouse de Massoud, le chef historique de cette organisation islamo-marxiste, opposante à Téhéran et désormais considérée par les services français comme fanatique, dangereuse et lourde de menaces terroristes en Europe.

Menaces. C'est autour du sort de Maryam que va se jouer une partie serrée dans les jours qui viennent. Vendredi, les représentants du Conseil national de résistance iranienne réclamaient encore sa libération, agitant la menace d'une longue grève de la faim plutôt que celle des immolations. Cette libération est peu probable, s'agissant de faits liés à une entreprise de terrorisme, même si un peu moins de 9 millions de dollars seulement ont été trouvés : la détention provisoire sera probablement requise demain matin pour la plupart des 21 militants. Un important dispositif de sécurité devrait être mis en place autour du palais de justice, pour éviter tout débordement.

La partie est délicate pour la justice, alors que la Ligue des dr