Berlin de notre correspondante
C'est un sujet «ultrasensible», une affaire à tiroirs qui risque d'éclabousser de nombreuses personnalités du monde du sport, des médias et de la politique allemande. C'est aussi un règlement de comptes où la vengeance semble être le moteur principal. Tout a commencé il y a dix jours avec «l'affaire Friedman». Avocat en vue, membre de la CDU (chrétiens-démocrates), vice-président du Congrès juif allemand et animateur de l'un des talk-shows politiques les plus percutants de la télévision allemande, Michel Friedman s'est retrouvé brutalement projeté au centre d'une affaire de moeurs. Les enquêteurs ont découvert à son domicile trois petits paquets de cocaïne. Et trois prostituées ukrainiennes accusent Friedman d'avoir «sniffé» en leur présence. A son domicile et dans son cabinet d'avocats, les enquêteurs ont trouvé des restes de cocaïne. Ils ont aussi prélevé une mèche de cheveux pour les analyser. Ces soupçons de drogue et de prostitution mondaine ont mis toute la communauté juive allemande en émoi. La direction du Congrès juif allemand a décidé, ce week-end, qu'elle statuerait sur le cas Friedman mi-juillet.
L'idole des jeunes. Véritables révélations ou règlements de comptes ? Toutes les hypothèses sont évoquées. Michel Friedman est en effet une personnalité très controversée. Bon nombre d'Allemands lui reprochent son ton inquisiteur et se souviennent de sa terrible question à Helmut Kohl, aux prises avec ses affaires de financement : «Pourquoi v