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Sharon : «On peut construire dans les colonies...»

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Il avait promis de démanteler les implantations illégales.
publié le 24 juin 2003 à 23h31

Jérusalem

de notre correspondant

La semaine dernière, au cours de sa réunion avec les chefs du Conseil de Judée-Samarie ­ qui défend les intérêts des colons ­ Ariel Sharon avait signifié sa détermination à poursuivre le démantèlement d'implantations «illégales». Dimanche, au cours de la réunion de cabinet, le Premier ministre semblait revenu à ses anciennes pratiques : «On peut construire dans les colonies, mais inutile de fêter la construction. Il suffit simplement de construire», a-t-il lancé à l'un de ses ministres. Ce dernier avait suggéré de construire de nouvelles unités dans la colonie d'Ariel pour reloger les évacués d'autres implantations, parce que cette ville, située dans les territoires palestiniens, «bénéficie d'un consensus» dans l'opinion israélienne. Alors même que la «feuille de route» pour un règlement du conflit israélo-palestinien prévoit un «gel de la construction» dans les colonies. Au demeurant, plus de dix avant-postes «sauvages», non habités, ont été érigés en Cisjordanie au cours des deux dernières semaines, depuis l'annonce du démantèlement des quinze implantations prévues.

Foudres. Au cours de la même séance ministérielle, Yossef Paritsky, ministre des Infrastructures (membre du parti centriste et laïc Shinouï), s'est attiré les foudres de ses collègues de droite pour avoir proposé de réinstaller en Galilée et au Néguev, en territoire israélien, des colons évacués. S'adressant par circulaire à des élus locaux, il leur avait demandé de «commencer à pr